[ conférence ] Les communs au prisme des « droits de la nature ». Humains et non-humains : vers de nouveaux agencements socio-écologiques. Paris, 18 mai 2019
Samedi 18 mai 2019, dans le cadre de l’Université du bien commun, se tenait à Paris un atelier – débat intitulé « Les communs au prisme des « droits de la nature. Humains et non-humains : vers de nouveaux agencements socio-écologiques ». La documentation de cet atelier débat est consultable en ligne. Atelier-débat de 15 h à 18 h 30, à la Maison du Libre et des Communs, 226 rue Saint-Denis, 75002 Paris (M° Strasbourg Saint Denis). Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Session proposée par Sylvia Fredriksson, et animée par Sylvia Fredriksson et Nicolas Loubet. => Programme (PFD) De la Nouvelle-Zélande à l’Inde, nous assistons ces dernières années à une multiplication des dynamiques visant à doter les forêts, rivières et montagnes de droits opposables devant les tribunaux pour les protéger face aux tentatives d’appropriation et d’exploitation abusives. En Bolivie ou en Equateur, ces « droits de la nature » sont inscrits depuis 10 ans déjà dans les constitutions, en lien avec la figure de la Terre Mère (Pacha Mama) et la notion de Buen Vivir (Bien Vivre). L’ampleur de ce mouvement dépasse les seuls pays du Sud, puisque plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature, en écho à des revendications formulées dès les années 70. Les finalités poursuivies par ce mouvement semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure ». On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ». Si le monde académique et la sphère militante se sont emparés des Communs pour porter de nombreuses revendications en matière d’écologie, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes. Cette
rencontre propose donc de mettre en perspective les théories des communs au
prisme de l’émergence des « droits de la nature » et de débattre des leviers
actionnables pour faire commun “avec”
les êtres bio-physiques avec lesquels nous cohabitons. Programme15 h – Introduction : Écrire les communs. Éthique des fins, éthique des moyens,par Sylvia Fredriksson
Pause 17 h – 2ème partie : Les communs en action(s) vers de nouveaux agencements socio-écologiques 18 h 15 – Conclusion et perspectives Intervenants Alexandre Monnin Lionel Maurel Nicolas Loubet Sylvia Fredriksson LA SESSION SERA ENREGISTREE ET FERA L’OBJET DE DEUX EMISSIONS DE RADIO SUR FREQUENCE PARIS PLURIELLE (106.3 BANDE FM ) Inscription : https://framaforms.org/universite-du-bien-commun-a-paris-ateliers-et-debats-1556008246 Nous contacter : universitebiencommun@gmail.com Photographie de couverture, source : LUPA, Les Universitaires Planteurs d’Alternatives. |